mardi 22 mai 2007

La renonciation au DRM, de l'utilisation intelligente des droits de propriété intellectuelle


L'annonce a fait du bruit. Amazon vient de déclarer le lancement courant 2007 d'une boutique de vente en ligne de fichiers musicaux qui seront dépourvus du système de protection anticopie (DRM - Digital Rights Management). Un contrat a été signé avec le géant de l'industrie musicale EMI, qui avait d'ailleurs, courant avril, contracté dans le même sens avec Apple. Certes, les fichiers musicaux dépourvus de DRM et achetés via la boutique Itune coûtent un peu plus cher que ceux avec DRM. D'une certaine façon, l'interopérabilité aurait donc un prix...




Le CEO de EMI affirme que la compréhension profonde par Amazon des besoins des concommateurs et sa large connaissance de la musique, prépare le chemin à une entrée douce dans l'ère du digital. L'arrivée d'Amazon sur le marché de la musique digitale sera un grand pas dans la disparition du manque d'interopérabilité qui a jusqu'à présent frustré beaucoup d'amateurs de musique.


Il est intéressant d'observer ici que le droit de la proprété intellectuelle, afin qu'il puisse être effectif, s'était appuyé sur une mesure technologique consistant à "verrouiller" les formats. En quelque sorte, le verrou technologique "doublait" le verrou juridique. Mais le profil du marché (ou en tout cas d'une partie du marché) appelle des changements rapides. Il va être intéressant d'observer si les mouvements opérés par Apple, Amazon, EMI, et d'autres, vont imposer le tempo sur un marché ou des concurrents préférent (pour l'instant) conserver l'utilisation du DRM. La question peut être posée de la sorte : la performance naitra t'elle d'une réduction dans l'exercice des droits de propriété intellectuelle ou dans un maintien d'un exercice "strict" ? Pour mémoire, on peut aussi consulter le site We7 créé avec le soutien de Peter Gabriel, site proposant un téléchargement gratuit et sans...DRM.